jeudi 28 avril 2011

Mes 30 ans à Sucre

30 ans...il est bien évident que la famille et les amis me manquent et que j'aurais voulu les fêter auprès d'eux mais arroser cela en Bolivie sera forcément unique. De plus Chris&Jo, Lili&Romney descendent spécialement à Sucre pour moi, sympa!
Mais il n'est pas évident de trouver le lieu adéquat, après quelques recherches nous trouvons un camping près de Sucre qui devrait correspondre à nos attentes: parking pour les véhicules, possibilité de faire un barbecue et sanitaires. Nous partons découvrir Katalla: le lieu est parfait, joliment décoré,  l'accueil des gérants Sylvie&Tom et leur amie Hélène est chaleureux et il y a une cuisine commune, le top je vais pouvoir me mettre aux fourneaux...





...il ne reste plus qu'à faire quelques emplettes! Direction le marché central bien typique de Sucre: fruits, légumes, oeufs...







Pendant que je m'occupe des gâteaux au chocolat, salade de fruits,criques, tian et biscuits apéro, Olive part en compagnie de Tom à la recherche d'un agneau pour le barbecue de ce soir. Et oui, il a décidé d'en mettre plein la vue à nos convives en réalisant un agneau à la croix à la mode argentine. Un des voisin éleveur nous propose un cordero (agneau) pour 150 bolivianos (environs 15€), marché conclu pour ce prix. La pauvre bête est abattue et dépecée en quelques minutes, j'avoue être heureuse de ne pas avoir du assister à ce spectacle!



Selon les bons conseils de Tom qui est argentin nous laissons l'agneau suspendu quelques heures en extérieur pour le faire faisander. La cuisson est tout un art, le feu est entamé en début d'après-midi, un vieux porte-manteau servira de support pour faire la croix et la viande est aspergée d'huile d'olive assaisonnée mais chut... la recette est secrète! Puis petit à petit les braises sont apportées à la base de la croix pour cuire l'agneau tout doucement.Environ 5 heures de cuisson et  quelques bières pour se désaltérer!


En fin de journée nous commençons à être un peu inquiets car nos amis voyageurs ne sont toujours pas là. Ils finissent par arriver à la tombée de la nuit après quelques péripéties sur les pistes boliviennes. Merci à eux d'avoir fait tout ce chemin au pas de courses afin d'être à l'heure pour manger l'agneau!
Il est temps de trinquer, délicieuse caïperina préparée par Sylvie&Tom et l'agneau est cuit à point, un régal! Entre temps, une famille de belges est arrivée au camping, c'est l'occasion d'ajouter quelques assiettes et comme dirait Catherine, la maman d'Olivier "Quand il y en a pour un, il y en a pour dix".
Ensuite c'est le déballage de cadeaux ! Merci à tous pour l'écharpe, le cahier crayon bolivien, le sac à main, le vide poche et les cadeaux surprises de ma famille qui me vont à ravir!
Et comme je suis partie pour les remerciements, j'ai été très touché par tous les mails, photos et cartes reçus de France et d'ailleurs. Merci à tous.





Et pour terminer la soirée près du feu : Johan à la guitare, Hélène, Olivier et Nicolas au chant... quelle prestation!


Au programme du lendemain soir:  cinéma en plein air offert par Catherine&Nicolas. Cette famille belge de trois enfants voyagent depuis deux ans  et demi  avec comme projet d'offrir des séances de cinéma  au villageois du monde entier. Et nous nous sommes régalés devant "Moi, moche et méchant" en espagnol en compagnie des habitants de Katalla!



Nous sommes restés quelques jours à Katalla où nous avons passé d'agréables moments bien occupés entre le bricolage, l'après midi crêpes, les séances "bracelet brésilien" d'Hélène, les siestes dans le hamac, les interminables discutions sur les voyages...




et les aller-retour sur Sucre, du reste voici un aperçu d'une des plus belle ville de Bolivie, avec ses bâtiments de murs blanchis.




...et  pour le 1er mai,  bandas et danses boliviennes dans les rues de Sucre... un petit air du "Festival de Danse et Musique du Monde de Cuuugaaannnd", voyez :




Mes 30 ans en Bolivie? Inoubliables...merci à tous. Marie

dimanche 24 avril 2011

El Molino y Arte Nativo

Tout à commencer par une boutique d'artisanat local d'Uyuni dans laquelle nous avons acheté quelques créations: Arte Nativo. Nous avons tout de suite accroché au style du magasin: produits fait main par les femmes de l'altiplano, matière naturelle, teinture bio, complètement différents des autres étales touristiques! Par hasard,  nous recroisons cette boutique à Potosi et de fil en aiguille la vendeuse nous explique que siège de l'association est situé à El Molino à quelques kilomètres de Potosi. Intrigués nous décidons dès le lendemain d'y faire un saut!


Notre traversée du joli village d'El Molino est interrompue par une procession d'écoliers retraçant le chemin de croix à l'approche de Pâques. Ce petit groupe est entraîné par un prêtre à la physionomie européenne.  En arrivant, nous sommes surpris par le site du siège d'Arte Nativo: une ancienne hacienda réhabilitée et très bien entretenue.

Nous sommes accueillis comme des amis de longue date par Mia (82 ans) une adorable et pieuse personne, originaire de la Belgique Flamande  parlant bien Français, et bientôt rejoint par le Padre Carlos (78 ans) lui aussi Belge qui vient de terminer le chemin de croix...un sacré personnage.
Ils sont tous deux présents depuis plus de 50 ans en Bolivie où ils on mis sur pied un véritable institut de formation continue agricole et artisanale à destination des campesinos de la paroisse et ce en plus de leur vocation religieuse. Ils montent  de nombreux projets comme l'acquisition de pioches, la mise en place de douches solaires, le remplacement des charrues de bois par des nouvelles en métal...toujours dans l'objectif d'améliorer les conditions de vie des campésinos.




Après nous avoir offert du café et une gaufre belge, Mia nous propose de visiter le centre.
Ils occupent cette ancienne hacienda où au fil des ans ils ont construit une église, des classes, une cuisine, un laboratoire vétérinaire, des logements, des ateliers équipés de métiers à tisser et de machines à coudre où sont crées certains articles d'ArteNativo. Ils ont mis en place des jardins irrigués et des serres où sont cultivés diverses légumes de saisons et dans les champs à proximité on retrouve pommiers, fèves, maïs et patates.
L'élevage est aussi présent: poules, cochons et moutons.








L'objectif premier est la formation, chaque semaine des hommes et des femmes des communautés voisines viennent au centre afin de se former sur divers thèmes ( agriculture, agronomie, santé, tissage, élevage...)  dans l'objectif par la suite de transmettre leur savoir aux autres villageois.






Arrivés lors de la Semaine Sainte, nous avons assisté à trois messes et au chemin de croix dans les rues du village. Ça aura été l'occasion d'apprendre le chapelet en espagnol!





Pour que chacun s'investisse, le chemin de croix est joué par les enfants du village et chaque station est décorée et fleurie par les habitants. Le tout, bien organisé par Mia et Alan.


Le Padre Carlos a un programme très chargé lors de la Semaine Sainte, trois messes par jour en moyenne! Nous décidons de le suivre pour une messe donnée dans un petit village à quelques kilomètres, et comme option: du Joe Dassin à fond dans la voiture du Père Charles! L'accès à l'église ne se fait que par un petit pont de bois, téméraire notre Padre!


Ici, les messes sont rares, deux fois par ans, et pour l'occasion, les villageois ont fleuri la petite église.





Mais il est temps pour nous de poursuivre notre route. Nous avons passé un agréable moment en compagnie de Mia,Charles et celle des travailleurs permanents du centre: Alan, Gabino, Salvador ...merci à tous.







Et c'est avec une petite pointe d'émotion que nous quittons El Molino et tous ces habitants, hasta luego ...
Et si vous voulez plus d'info sur l'association http://solidaritebolivie.org/


mardi 19 avril 2011

Potosi et ses environs

Après un bref passage à Oruro, nous redescendons un peu vers le sud, direction Potosi. La traversée des hauts plateaux boliviens est charmante: vastes étendues d'herbes rases où paissent les lamas, champs cultivés en terrasse et maisons d'adobe.



Vus de loin, les murets de pierre qui délimitent chaque parcelle tracent de véritable oeuvre d'art.




Dans cette région les principales cultures sont les pommes de terre, les fèves, le blé, l'herbe fourragère et lorsque l'eau est un peu plus présente, on peut trouver du maïs et autres légumes.


Nous nous arrêtons au milieu de l'immensité des plateaux pour pique-niquer, pas un lama, pas un moutons à l'horizon...c'est alors qu'une petite mamie bolivienne surgit de nul part! Elle a du restée une demi heure discuter...le tout en Quechua! Elle était très gentille la mamie mais on a rien compris et on a fait une heureuse en lui offrant de l'eau, du pain et des fruits!



Située à plus de 4000 mètres, la ville de Potosi est construite sur des collines et la plus connue est El Cerro Rico qui renferment d'innombrables mines d'argent. Ces dernières font vivre, disons survivre de nombreux boliviens en quête "du" filon et ce depuis le 16ème siècle.
L'arrivée en pleine journée dans une ville que l'on ne connaît pas avec beaucoup de circulation et des côtes à monter dans le style de celle de la Trinité à Clisson: assez chaud! Mais avec beaucoup de dextérité Olivier se faufile dans les ruelles, ici notre Chacana paraît énorme. On réussit a trouvé une cours d'hôtel où nous pouvons nous stationner pour la nuit et nous partons ainsi sans inquiétude visiter la ville.






De nombreux bâtiments comme les églises, les hôtels datent de l'époque coloniale...


...en se dirigeant vers les mines le style des habitations se modifie, on trouve des maisons plus petites ressemblant à celle des campagnes.


Petit clin d'oeil à Mamie Marinette en découvrant les étales du marché central: oeufs et bonbons vendus à l'unité, sucre, farine, épice, pâtes, riz, graines, fruits secs, pâtes vendus au poids!!!! Une vraie épicerie de "dans le temps"!
Mais les photos sont compliquées à prendre, un peu moins en y faisant quelques emplettes et avec l'accord du vendeur bien entendu!


Ce matin pour le petit dèj se sera un jus frais aux fruits de notre choix, délicieux!



mardi 12 avril 2011

Le sud Lipez

Bienvenido a Bolivia


Levés de bonne heure pour passer la douane, nous arrivons au poste frontière avec de nombreux tours opérateurs et leurs 4X4 remplis de touristes. L'attente ne sera pas si longue que nous le pensions mais il nous manque le papier de circulation du véhicule que nous devons nous procurer dans un site un peu plus loin..."par là" comme disent les douaniers, un point peu précis sur une carte encore moins précise...mais nous finirons bien par la trouver cette douane !
En attendant les formalités profitons des paysages époustouflants que nous offre la réserve nationale Edouardo Avaroa.  A l'entrée du parc se trouve la Laguna verde qui rend Olivier nostalgique de sa première virée en Bolivie il y a trois ans en compagnie de Serapio son  chauffeur!






Après de plusieurs kilomètres dans ces paysages lunaires, nous dénichons enfin la douane bolivienne à 5020 mètres d'altitude, le vent est glacial comme la température extérieure, voyez les stalactites! Petite pensée aux gars qui bossent là toute l'année! 


Nous redescendons de quelques mètres afin de rejoindre les Gersers, plus impressionnants que ceux du Chili avec leurs boues bouillonnantes, leurs fumerolles aux chuintements  de cocotte minute.






Pause bivouac aux Thermes de Polques et au menu de ce soir: grillade et crêpes à 4800 mètres d'altitude! Il faut avouer que c'était un peu la galère car il  faisait hyper froid dehors et la cuisson au gaz en altitude ce n'est pas évident mais nous avons pu partager notre repas avec les voyageurs qui étaient sur place. 


Bain nocturne à 30° pour les gars et au levé du soleil pour les filles juste avant que tous les touristes arrivent, le top!




Nous poursuivons à travers les pistes de graviers, cailloux et de tôles ondulées qui sont seulement empruntées par les tour opérateurs et les camions.
Nous sommes fascinés par les teintes de la Laguna colorada, une palette de couleurs passant par le bleu, le violet, le mauve, le rouge, le orangé.






Nous ne pouvions pas faire le sud Lipez sans passer par le célèbre Arbre de Pierre et son voisin le champignon...finalement pas si incontournable!


  

Et ceux que vous attendiez tous: les flamants roses, espèces vivants à plus de 4000 mètres dans des eaux glacées !  




Voici notre petit préféré: la viscache ou mara, un mélange entre le lapin et le chinchilla.


Après des kilomètres de pistes en pleine Cordillères...toujours pas de panne...bizarre! Et bien si, il suffit que nous sortions juste de la piste et  reprendre un semblant de route pour percer notre radiateur avec une pale  du ventilateur! Pas de panique, on réussi tant bien que mal à atteindre le prochain village  dans lequel nous bivouaquons car la nuit tombe! Ce ne sera que le lendemain que la panne sera réparée grace à la pâte magique: la Poxelina. Encore merci à Romney & Hank qui dès le lendemain ont fait le chemin inverse pour nous retrouver.



Bref passage à Uyuni qui ne nous laissera pas un souvenir impérissable, d'autent que le Salars est encore sous l'eau! Mais nous sortons tout de même le dapeau vendéen pour T.G et le blabla que tu as envoyé au C.G pour l'avoir!