En route vers le Nord du Pérou

Nous quittons Huaraz mais petite surprise avant de rejoindre la côte. Il nous faut prendre une piste étroite construite dans la montagne et traverser une trentaine de tunnels de plusieurs centaines de mètres où il est impossible de croiser un autre véhicule! Passage un peu périlleux!

Cet époustouflant canyon s'ouvre sur une verdoyante vallée où sont cultivés légumes en tout genre et fleurs: oeillet, glaïeul...

Nous laissons les Andes pour retrouver la côte et l'océan pacifique...mais quelle déception! Des kilomètres de bitume sur une  Panaméricaine bordée de vaste étendue de sable remplis de déchets et pour couronner le tout un ciel gris en permanence! Mais où sont les cocotiers?

La ville de Trujillo nous redonne un peu le morale avec ses bâtiments coloniaux et notre pause goûter mais le ciel reste gris...

Champs irrigués de maïs, asperge, riz, artichaut, canne à sucre, coton...la route vers le nord est un peu monotone! Alors nous décidons d'avaler les kilomètres pour rallier rapidement Mancora.

La côte péruvienne est principalement connue pour ses stations balnéaires et ses spots de surf, nous voici enfin arrivé dans la plus connue: Mancora. Le royaume du surfer, restos, boutiques de maillot de bain et souvenirs en tout genre...le St Jean de Mont péruvien! En un peu plus exotique!

Nous filons vers l'hôtel que nos amis kitesurfeur nous ont indiqué, ouah le top! Enfin, les palmiers, le sable fin et la piscine! On ne pouvait rêver mieux pour fêter tranquillement l'anniversaire d'Olivier d'autant que l'on a déniché un super restaurant qui prépare de délicieux plats de thon "comme on en a jamais mangé"!

Nous profitons des derniers jours sur le territoire péruvien, plage, piscine, pisco sour, bain de soleil...demain nous partons pour l' Equateur!

Vers la Cordillera Blanca

Nous repartons en direction des hauts plateaux du Centre, le parcours alterne entre le goudron bien lisse, la route en travaux sur des kilomètres et la piste caillouteuse-poussiéreuse.

En réalité, l'itinéraire que nous empruntons est restée fermée pendant une longue période à cause d'une guérilla sanglante que la région a subit dans les années 80-90, ce territoire était connu pour son grand banditisme organisé par le Sentier Lumineux péruvien. Actuellement, l'atmosphère est calme mais les policiers nous ont  conseillés de ne pas rouler la nuit!

Nous traversons des vallées où la végétation est aride, nos copines adeptes de l'aloé vera seraient enchantées car ici elles  poussent en  quantité, de quoi soigner tous les bobos!

Après une longue route, nous sommes heureux de faire une pause à Ayacucho, une ville pleine de charme avec peu de touristes! Le dimanche est un peu comme en France, même si de nombreuses boutiques restent ouvertes, c'est un jour consacré à la famille. Au programme: déjeuner dans un comedor suivi d'une petite glace achetée dans la rue! Nous suivons le rythme en goûtant  les gourmandises du coin: beignets et miel! Nous connaissons un certain Dédé qui se serait régalé avec tout ce choix de miel!

 

Le Pérou regorge de vieille Coccinelle de toutes les couleurs mais celle ci est particulièrement élégante et en bon état. La moto-taxi est un moyen de transport très répendu,  afin de rentrer plus rapidement dans le centre c'est l'occasion d'embarquer d'en une: expérience rigolote, beaucoup plus facil de se faufiler dans des ruelles  encombrées avec cet engin!

La plus part du temps nous publions des photos avec le bel aspect des villes mais jamais ce qui se cache derrière, alors voici un cliché bien représentatif: la rivière qui sert de décharge municipale!

Pour rejoindre Huancayo, nous devons emprunter une piste un peu délicate le long de la rivière, cailloux, poussière...mais le plus impressionnant sont les ravins près desquels on circule! Un peu flippant d'autant qu'il y a eu de nombreux glissements de terrains! Mais pas de panique, nous avons un super 4x4 et un très bon conducteur!

Le paysage des hauts plateaux ressemble fort à la Bolivie mais le "petit plus" sont les maïs à sécher en grappe aux maisons, charmante déco!

Par endroit les bivouacs de sont pas évidents à trouver alors pour ce soir nous demandons la permission à Anita de stationner sur son terrain. Jeune femme discrète et peu bavarde, Anita nous donne son accord sans hésiter, c'est l'occasion d'échange gastronomique: pomme de terre et maïs de leur culture contre petit pois au lard! Elle vit avec son mari, ses deux fils et ses parents, ils sont agriculteurs cultivateurs comme de nombreux habitants de la sierra: montons pour la laine, vaches pour le lait, poules pour les oeufs, pomme de terre, maïs, fèves...une agriculture vivrière.

Après de nombreuses montées et descentes, oscillant entre 2000 et plus de 4500 mètres d'altitude, nous découvrons enfin la majestueuse Cordillera Blanca... Une fois de plus, un paysage à couper le souffle.

 

Et au détour de la piste, nous découvrons cet incroyable "champ" de  Puya, la plus grande plante à fleur du monde, issue de la famille des broméliacées! Gigantesque!

Petite pause ravitallement dans la ville de Huaraz, ce n'est probablement pas la plus jolie du Pérou car cette dernière a subit un terrible tremblement de terre en 1970 qui  a totalement ravagé le centre et fait des milliers de morts. Elle s'est reconstruite rapidement et est devenue le "camp de base" des randonneurs de la Cordillera Blanca et aujourd'hui  c'est jour de fête: défilé des collégiens, vendeurs en tout genre, musique à fond...



La cité perdue de Machu Picchu

En quelques kilomètres par des routes sinueuses,  nous passons des hauts plateaux andins agricoles à  la forêt de nuages pour arriver dans  les plantations de café et bananier. Sans oublier le col enneigé à plus de 4 000 mètres d'altitude!

Nous sommes soulagés d'arriver car la piste menant à la hidroélectrica n'est pas de tout repos. Mais notre journée est loin d'être terminée! Pour rallier Aguas Calientes, il est possible de prendre le train mais les "sportifs" que nous sommes optent pour une marche de deux bonnes heures le long de la voie ferrée en compagnie d'un sympatique couple de norvégiens.

Le jour commence à tomber et c'est de nuit que nous arrivons à Agua Calientes. Pizza dégueu, hôtel miteux mais peu importe nous sommes à quelques heures de découvrir l'illustre Machu Picchu. Une bonne douche, quelques heures de sommeil, réveil à  3 heures du mat, nous partons tout guilleret vers le sentier en lacets rejoignant le site. Déjà une centaine de personnes attendent devant le pont et la file de "randonneurs super motivés" s'allonge au fil des minutes! Mais un peu de patience car les grilles n'ouvrent qu'à 4H50!

Top départ! Ouverture des grilles, vérification des billets d'entrée, c'est  la cohue...on a l'impression d'être le premier jour des soldes devant un grand magasin sauf que la montée est  un poil plus sportive et qu'au bout de la couse nous gagnons notre place pour entrer au Wayna Picchu, seulement 400 places pour 2500 visiteurs!  Lampe au front, 45 minutes d'ascension dans le noir pour arriver devant l'entrée, top record, et là on va un peu se la jouer car nous sommes dans les dix premiers à renter au Machu Picchu aujourd'hui!!!!

QUELLE RÉCOMPENSE! La Cité Perdue semble accrochée dans les nuages, pour quelques minutes nous l'avons pour nous tout seul, l'instant est magique... émouvant!

Puis nous partons à l'assaut de la Montagne Sacrée: le Wayna Picchu, encore une bonne heure de grimpette à travers les broméliacées et les pierres glissantes...la vue du sommet est épatante!

Pause goûter bien méritée au Temple de la Luna  où les péruviens laissent quelques offrandes. Ici des coquillages et des feuilles de coca mais parfois ils déposent des bonbons, de l'argent, des semences, des pierres...

Nous rejoignons le Machu Picchu que nous visitons avec beaucoup de méticulosité: des pierres, des pierres, des pierres...Olivier est dans Son Monde "j'ai envie de monter des murs"!!!! Le moindre détail est photographié, il faut préciser que les constructions sont impressionnantes de par leur taille, leur ingéniosité, leur minutie!

Le Machu Picchu n'est pas seulement une cité minérale, il s'y cache aussi une faune et une flore:  viscaches et orchidées.

Nous amorçons notre retour par le chemin emprunter le matin même, avec la lumière du jour cette fois ci, il en est de même pour le village d'Agua Calientes qui apparaît particulièrement vilain, style station de ski des années 70 toujours en perpétuel construction d'hôtel et de pizzeria! Deuxième photo: la vue de notre hôtel! Ravissant, non? Je vous donne l'adresse: Hôtel Number One!!!!

Lors de notre retour de jour, nous découvrons un luxuriant paysage le long de la voie ferré: cobées, broméliacées, prêles, bananiers,...